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L’œil du Cyclone

Dernière mise à jour : 19 oct. 2020

Un cyclone est une formidable machine thermodynamique qui « consomme » des milliers et des milliers de kilomètres cube d'air. Ces mouvements d'air, extrêmement violents, génèrent des phénomènes météorologiques gigantesques qui développent une énergie considérable, équivalente à celle de plusieurs bombes atomiques par seconde !

L’œil d'un cyclone tropical est une zone de vents calmes au centre de la circulation cyclonique. Il est délimité par le mur de l’œil un mur d'orages où les conditions météorologiques sont les plus extrêmes. Il est plus ou moins circulaire et son diamètre caractéristique est de l'ordre de 30 à 60 kilomètres, bien que ce diamètre varie grandement selon l'intensité du système. La pression y est la plus basse du système, mais la température en altitude est plus élevée que l'environnement, contrairement à une dépression classique qui a un cœur froid. Il arrive parfois à l'œil de ne pas être au centre et de tourner ou de se déplacer dans diverses directions autour du centre du cyclone. Les vagues convergent cependant en dessous de l’œil, rendant la mer très dangereuse.

À l'intérieur de la zone couverte par l'œil, l'air subit de puissants mouvements descendants. Cette subsidence contrarie la formation des nuages et parvient fréquemment à les faire disparaître. C'est ainsi que l'on explique le ciel relativement dégagé que l'on observe le plus souvent dans cette zone. De même, cette compression des couches d'air vers le bas provoque une hausse de la température ; de fait, les températures sont fréquemment plus élevées à l'intérieur de l'œil qu'à l'extérieur. Quand les masses d'air atteignent l'océan, elles prennent un mouvement tourbillonnaire sous l'effet de la force de Coriolis et divergent en subissant une force centrifuge qui tend à le déporter vers l'extérieur. Simultanément, l'air qui se trouve en surface, au-dessus de l'océan, à quelque distance du cyclone, est attiré vers le centre de celui-ci, c'est-à-dire vers l'œil. La pression, très basse à l'intérieur de l'œil, peut être comparée à un véritable puits qui attire l'air irrésistiblement. Celui-ci se déplace en spirales et tournoie de plus en plus rapidement au fur et à mesure qu'il se rapproche du centre. Il se heurte à la force centrifuge exercée par les mouvements descendants de l'œil. Résultat, il est brutalement rejeté en altitude. Cet air chaud, léger, très humide, provoque la formation d'énormes nuages. C'est un véritable mur de nuages orageux qui entoure alors l'œil du cyclone. La condensation de la vapeur d'eau libère alors de la chaleur latente, ce qui accroît encore le processus et constitue en quelque sorte le « carburant » du cyclone.

Face a cette puissance, la nature nous enseigne l'humilité, que tout n'est pas acquis sur terre et que nos constructions ne sont que du vent. Nous devons apprendre à composer avec elle, à l'écouter, plutôt que de nous imposer.



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